par Frédéric Dussaud
A PONTEILS-ET-BRESIS (Gard), la famille propriétaire d’Hérail de Brisis prête « à tout » pour sauver le château de Brisis.
Photo FD : Famille propriétaire, association, architecte et entreprise au pied du château de Brisis.
L’omniprésence de la famille d’Hérail de Brisis, ces derniers temps, dans l’enceinte du château qui porte son nom, montre la détermination de cette dernière à faire perdurer cet édifice inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques depuis 1997.
Après une décision de justice en mai 2023 confirmant l’accès communal au château de Brisis, Majella et Jean de Brisis ont travaillé en parallèle, avec l’association des amis du château, sur la mise en sécurité du site. C’est la raison principale de l’intervention du 13 novembre 2023, avec le responsable du Cabinet d’Architecture ARCHITETK-ON à Lyon et de l’entreprise SELE, notamment reconnue pour leurs interventions sur les Monuments romains de Nîmes.
« Suite à la chute du mur, le propriétaire a multiplié les contacts. C’est ainsi qu’il a rencontré le 6 novembre un architecte pour fixer les grandes lignes d’un projet de sauvegarde et de restauration. Conscient notamment que l’urgence est à la sécurisation la date du 13 novembre est retenue pour faire un véritable état des lieux objectif des urgences.
Les Champs 30450 AUJAC
Tél. : 07 77 05 66 83.
Site web : http://cevennes.unblog.fr
La Haute Vallée de la Cèze : une rivière, des villages et plusieurs châteaux y montent encore la garde
Sur la pointe nord du département du Gard, au carrefour de la Lozère et de l’Ardèche, en plein coeur des Cévennes, la Haute Vallée de la Cèze tire son nom de la rivière qui la traverse, de Saint-André-Capcèze (où elle prend sa source « cap »=la tête) à Saint-Ambroix, avant de se jeter dans le Rhône pour rejoindre la mer en passant par Bagnols-sur-Cèze.
Avec un héritage surtout gallo-romain sur le département du Gard, la Haute Vallée de la Cèze se caractérise par un patrimoine tout aussi ancien, depuis les premières traces préhistoriques avec cupules et pétroglyphes. On la remarque aussi essentiellement par ses villages et châteaux du Moyen-Age dont l’histoire est sérieusement étudiée depuis plus de vingt ans.
Les premiers hommes et la rivière de la Cèze
Les premiers habitants ont suivi les crêtes, comme en témoignent le nombre très élevé de roches gravées près des drailles et les nombreux tumulus, dolmens et menhirs sur les sommets. Une population agro-pastorale.
Les premiers habitats de la Haute Cèze apparaissent
Dès l’époque gallo-romaine, les premiers habitats voient le jour. Ce sont des exploitations agricoles (les Villas), qui s’organisent sur les meilleures terres les plus planes, autour des voies de communication de passages des animaux sauvages : la Régordane, la future Cézarenque, comme les villas de Bordézac, Latufet (Aujaguet), Génolhac, Vielvic…) et les sites perchés du Dugas de Saint-Ambroix, de Meyrannes…
Des châteaux s’édifient pour monter la garde
Ils sont les sentinelles de la Haute Vallée de la Cèze pour assurer la protection des habitants, en surveillant et entretenant les voies de communication et organisant le territoire, par des défrichements, des aménagements ou des installation de paysans sur les pentes (par exemple st Théodorit de Bonnevaux).
Les paysans du seigneur doivent faire le guet et entretenir les murailles (c’est le cas des paysans du seigneur de Brésis), diverses autres corvées et payer leurs redevances féodales chaque année à la saint Michel.
Aux seigneurs le contrôle des routes et de la production agricole. A l’église le contrôle des âmes. A chaque seigneurie correspond un lieu de culte, une église, presque toutes datées du XIIe siècle, au moment où la population s’accroit. Certaines sont parfois antérieures à la construction du château (c’est le cas pour le cheylard). Avant la main mise par le roi de France en 1219 sur le Languedoc, c’est la grande famille d’Anduze-Alès qui possède toute la haute vallée de la Cèze et tout le contrôle sur le Régordane, les mines de plomb argentifère de la vallée du Chassezac et l’orpaillage dans la Cèze. Toute cette région est située dans le diocèse d’Uzès dont l’évêque se soucie fort peu jusqu’à ce que le roi de France lui attribue la suzeraineté sur les fiefs de la grande famille d’Anduze.
Placé stratégiquement le long des axes de communication de la route de la Cèze, on compte selon les recherches depuis Alès jusqu’à Villefort un nombre impressionnant de places fortes pour surveiller les voies de communication, au point que cette partie de la haute vallée de la Cèze est appelée « l’allée des châteaux » : le Dugas de Saint-Ambroix, le château de Montalet, le Castelas de Bessèges, le Cheylard d’Aujac, le château d’Hiverne, le château de Brisis, le château de Montagut (Ponteils), le château de Montfort (collet de Villefort)…
Aujourd’hui, la Haute Vallée de la Cèze conserve une riche histoire avec son patrimoine monumental encore préservé. Ils sont « les témoins de cette histoire mouvementée« , depuis les premiers habitats à nos jours. Et ils sont encore loin d’avoir livré tous leurs secrets…
Par Frédéric Dussaud
Par Frédéric Dussaud
Pour Jean d’Hérail de Brisis, propriétaire du Château de Brisis situé sur la commune de Ponteils-et-Brésis (Gard) dans les Cévennes, « hors de question de baisser les bras ». Il sera présent avec sa famille, « tous solidaires dans le même esprit« , pour affronter cette nouvelle épreuve, les 30 et 31 octobre prochains, avec notamment cette envie de faire avancer le projet de restauration de ce vénérable édifice cévenol.
Une famille bloquée d’accès au château depuis plus de 30 ans
« Pourquoi le château s’effondre ? » C’est la question à laquelle répond bien la journaliste Estelle Pereira cette semaine dans les colonnes de La Gazette de Nîmes. Un site inaccessible depuis des années, faute d’accès digne de ce nom pour entreprendre les travaux de rénovation de cette forteresse construite dès le XIIe siècle.
« Eviter l’effet domino pour voir le château partir par petits bouts »
Depuis 30 ans, on ne peut que constater la dégradation du château inscrit à l’inventaire des monuments historiques en juillet 1997. Jean d’Hérail de Brisis de dire : « il faut éviter l’effet domino pour voir le château partir par petits bouts« . Mais alors, comment sauver le château de Brisis dans les Cévennes ?
LE CHATEAU DE BRISIS – Cette ruine de pierres de schiste et de granit, témoin de l’architecture du patrimoine cévenol, qui « en attendant continue de voir laver les joints et de déchausser ses pierres » (François Desmeures, journaliste Objectif Gard). C’est le véritable « défi de faire renaître le château de Brisis dans les Cévennes » (Stéphane Barbier, journaliste Midi-Libre Alès Cévennes).
Contact :
Association « Les Amis du Château de Brisis »
Siège social : Les Champs 30450 Aujac.
Tél. : 07 77 05 66 83 – Email : chateaudebrisis@gmail.com
Par Frédéric Dussaud.
Selon les premières estimations, et les travaux d’urgences, il faudrait près de 7 millions d’euros pour préserver les châteaux cévenols d’Aujac, de Brisis et de Portes.
Le Château du Cheylard à Aujac (Gard, Cévennes) vient d’être retenu par la sélection nationale du Loto du Patrimoine, pour la Mission Stéphan Bern, afin de bénéficier des travaux nécessaires : la restauration de la tour ronde et la toiture du manoir de l’édifice. On parle ici de près de 320 000 €.
A Ponteils-et-Brésis, le Château de Brisis, dont la façade principale vient de s’effondrer suite aux intempéries d’octobre 2023, l’association des amis du château et son propriétaire Jean d’Hérail de Brisis, voient une estimation de 2008 à près de 1,4 million d’euros [près de 2 millions actuellement suivant l'inflation].
A Portes, véritable Vaisseau des Cévennes, il faudrait près de 5 millions d’euros ! Pierres de taille obligent, différentes du schiste de Brisis et du grès du Cheylard d’Aujac.
Au total, sur ces trois châteaux cévenols :
Il faudrait environ près de 7 millions d’euros pour préserver, restaurer et maintenir ce qu’il reste de nos châteaux cévenols à Aujac, Ponteils-et-Brésis et Portes. Un chiffre vertigineux mais s’il est bien mise en forme pour la Fondation du Patrimoine et la Mission Stéphan Bern, permettrait de préserver nos vénérables édifices fortifiés cévenols.
Frédéric Dussaud
CEVENNES – Vente du Château de Brisis
Région : Occitanie.
Département : Gard
Commune : Ponteils-et-Brésis
Il est des opportunités d’acheter ou de vendre à ne pas manquer ! C’est justement ce qui est arrivé à Jacques Rey, membre des châteaux d’Allègre et de Brisis, en faisant un beau jour la découverte d’un manuscrit concernant l’une de ces forteresses médiévales.
Le Château de Brisis est un magnifique édifice construit de pierres de schiste et de granit, du XII° siècle.
Vente du Château de Brisis, de sa chapelle et les terres attenantes, le 22 septembre 1847.
Une archive inestimable, celle de la vente du château de Brisis, de sa chapelle et les terres attenantes, par l’abbé Olivet, curé de Ponteils, à Jean Baptiste Lobier, de Brésis, commune de Ponteils-et-Brésis.
Mr l’abbé Olivet cède à titre de vente, sans aucune réserve le château de Brésis, la chapelle et terres attenantes tels qu’il les a achetés de Messire l’abbé Lavenbruck par contrat passé devant Messire Joutet notaire, de résidence à Portes, le 28 avril 1846. La vente est faite moyennant la somme de mille francs que Messire Olivet déclare avoir reçu aujourd’hui en espèces et dont il fait quittance.
Si le Château de Brisis n’est aujourd’hui plus à vendre, la famille propriétaire d’Hérail de Brisis et l’association « Les Amis du château de Brisis » oeuvrent, ensemble, à sa valorisation et sa restauration. C’est pourquoi nous vous invitons à participer à notre souscription associative dont voici le lien qui est également à découvrir : Souscription pour le Château de Brisis : Cliquez ici !
Merci pour vos soutiens.
Photo : Manuscrit recueilli personnellement par notre ami Jacques Rey.
Texte : Frédéric Dussaud
LE CHÂTEAU D’AUJAC ou LE CHEYLARD D’AUJAC
- Cet édifice construit dès le XII-XIIIe siècle, en plein coeur des Hautes Cévennes, vient d’être retenu par le loto de la Fondation du Patrimoine de Stéphan Bern pour 2023.
Après une faiblesse survenue sur la tour ronde du monument en 2018, la propriétaire Marlène Léautier, et l’association du Château d’Aujac, se sont fixées comme but de la préserver :
Au nord des Cévennes, le château d’Aujac retenu dans la nouvelle édition du Loto Patrimoine de Stéphane Bern @Paul Barraud, Midi-Libre Alès-Cévennes + magnifique photo du château d’Aujac, Alexis Bethérune.
« Elle va tomber si on ne fait pas les travaux d’urgence » : une tour du Château d’Aujac sauvée par le Loto du patrimoine », Bernard Ducroix, Délégué du Gard à la Fondation du Patrimoine et Mission Stéphan Bern.
Soutenez le château d’Aujac via la Fondation du Patrimoine : Soutenir le projet du château d’Aujac
FD
Des origines pour la famille Dussaud dans le Sud de la France
Le nom de Dussaud, avec toutes ses variantes possibles, est utilisé dans les Cévennes, et plus largement sur l’ensemble du territoire du Massif Central, soit comme un nom de village, de lieu ou de famille.
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